Qu’est-ce que la joie ? Où, quand, comment la rencontrer ? Comment cultiver la joie ? Il n’est pas évident de répondre à toutes ces questions. Chacun peut y répondre à sa manière, car quelquefois nous pouvons trouver des réponses en nous. Mais d’autres fois c’est moins évident… Alors quoi de mieux qu’un bon livre de développement personnel pour y voir plus clair ! Voici quelques idées et conseils trouvés dans le livre très instructif d’Isabelle Filliozat : « Cultivons la joie ». A vous de piocher ce qui vous intéresse afin de vous aider à accroître votre disposition à la joie et à la cultiver.

Je vous souhaite une Bonne lecture !

 

Qu’est-ce que la joie ?

La Joie est une émotion merveilleuse. Nous rions, sautons, dansons de joie… Ce qui nous procure de la joie est varié. Mais ce qui est commun à toutes ces situations, c’est le fait de se sentir pleinement vivant. Nous éprouvons une joie profonde quand nous pouvons être nous-même sans masque ni carapace. Quand nous pouvons exprimer librement nos émotions et quand nous sentons que nous sommes sur notre route, à notre place, que notre vie a du sens.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - exprimer librement ses émotions

Pour rencontrer la joie, il nous faut sortir de notre zone de confort, oser, bouger, s’exprimer. Ce n’est pas le refuge de nos routines sécurisantes qui nous apportera de la joie. La vraie joie ne réside pas dans l’accumulation des succès, des plaisirs, de l’argent (cet esclavagiste moderne) ainsi que des choses matérielles, ce sont les expériences, l’action et l’accomplissement de nos valeurs qui nous rendent heureux.

Exercice : « Quelle est ma tolérance à la joie ? Est-ce que je me laisse gagner par l’émotion ou est-ce que je lutte contre ? Pour en prendre conscience, j’observe mes réactions face à la joie de mes enfants (ou d’autres enfants dans un parc par exemple). Ai-je tendance à chercher à les calmer, trouvant qu’ils font trop de bruit, qu’ils bougent trop ? Ou puis-je me laisser envahir par leur émotion et y participer ? Je fais l’expérience de me laisser envahir davantage que d’habitude. Je laisse ces sensations gagner tout mon corps. Je respire dedans ».

Relations, liens, appartenance

Appartenir à un groupe nous donne de la joie. Nous avons besoin d’échanger avec les autres, savoir que nous existons les uns pour les autres. Les mariages, les fêtes, les traditions, manger ensemble, chanter ensemble, tout cela participe à resserrer les liens. Quand on se parle, quand on se rencontre, quand on s’écoute, quand chacun développe de l’empathie pour autrui, quand nous sommes connectés, on se sent appartenir à l’humanité, à la planète, on se sent en sécurité, et cela nous donne envie d’élaborer des projets, de résoudre les problèmes, de construire ensemble.

Attention cependant à ne pas se conformer à la pression du groupe. Il est essentiel de garder son libre arbitre afin de mener sa vie selon ses valeurs (c’est pour cette raison qu’il est utile d’apprendre aux enfants à savoir dire non!). La joie est au carrefour de ces sentiments : sentir que nous avons quelque chose en commun, que nous sommes semblables, et nous différencier, sortir du lot, créer, avancer.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - Appartenir à un groupe - vie en communauté

Qui suis-je ?

Savoir qui nous sommes, notre sentiment profond d’identité (avoir conscience de ses émotions et de ses valeurs propres), nous procure de la joie.

Nous éprouvons également de la joie lorsque nous nous sentons évoluer et devenir celui que nous nous sentons être au fond de nous, quand nous réalisons le programme pour lequel nous sommes sur terre, quand nous avons le sentiment d’accomplir notre mission. Chacun trouve sa joie en développant son talent propre, en exerçant ses compétences spécifiques. Certains dans la danse, d’autres dans la pâtisserie, d’autres dans les muscles, les sciences, la musique, la peinture, les mots, …

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - développer son talent

Réalisation de soi

La joie surgit de nos actions sur le monde, quand on se dévoue à une cause, quand on agit dans le sens de ses valeurs, quand on incarne ses valeurs, quand on a le sentiment d’accomplir quelque chose sur terre ou de contribuer à la société, chacun selon ses moyens et compétences. Chaque pas nous permet d’avancer vers notre idéal, ça s’appelle « se réaliser ». Nous sommes alors infatigables et rayonnants.

La réalisation de soi suppose la liberté de ses choix et donc la libération de nos conditionnements. Devenir soi-même, quel beau programme ! Pour cela, nous avons à nous libérer peu à peu des schémas parentaux (ne pas chercher à être l’enfant parfait, à recevoir l’amour et la reconnaissance de ses parents, se libérer de la loyauté parentale), du conformisme et de l’influence sociale.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre

La joie est l’émotion de l’effort et de l’aventure

La vie est difficile, prendre conscience de cette réalité nous apportera de la joie plutôt que d’attendre que les choses s’arrangent ou de rêver passivement à des jours meilleurs. Exercer sa volonté, développer son pouvoir personnel et sa capacité à tolérer la frustration au profit d’un bénéfice futur, prendre la responsabilité de ce qui nous arrive, ce n’est pas la voie facile, mais c’est la voie de la réalisation de soi.

"La liberté signifie la responsabilité ; c’est pourquoi la plupart des hommes la craignent"

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - dépassement de soi

Faire des efforts ça rend heureux à condition que ce soit librement ! Lorsqu’on se sent avancer sur son chemin, même quand la route est un peu pénible, cela nous donne le courage de continuer. Pour rencontrer la joie, il est nécessaire de sortir de sa zone de confort.

La joie est sur le chemin, mais la crainte de l’échec peut se montrer paralysante. L’échec est pourtant là pour nous enseigner. Il est important de traverser l’angoisse suscitée par l’échec car la joie ne surgit pas de la réussite de toutes nos entreprisesElle naît du déséquilibre et surgit quand on se sent pleinement vivant.

La joie dans le flow

Nous rêvons d’être riche, d’avoir une belle villa, une superbe femme ou un mari très riche, mais en vérité, rien de tout cela ne peut nous rendre heureux, car la joie nait de l’état de flowdans l’effort. On rencontre l’état de flow dans la création, dans le travail, dans le dépassement de soi, dans le sport, la danse, … Il survient quand nous dépassons nos limites, que ce soit dans la poursuite d’un objectif qui a de la valeur à nos yeux ou qui nous procure une profonde satisfaction. L’expérience optimale, la joie, nait de la concentration dans l’accomplissement d’une tâche un peu difficile nous obligeant à développer nos talents. Lorsque l’on se dépasse, que l’on dépasse nos certitudes, nos limites, que l’on évolue pour devenir celui que nous avons envie d’être.

Lorsqu’il nous arrive de devoir faire un choixcomptons sur notre joie. Elle nous dira, ce qui est juste pour nous en cet instant et si nous sommes sur le bon chemin. Quand nous devons prendre une décision difficile, prenons le temps de penser aux différentes options qui s’offrent à nous, puis ensuite, projetons-nous dans celles-ci. Celle dans laquelle nous ressentons le plus de joie est la bonne option. Car notre joie est un guide de choix !

Qu’est-ce que j’ai dans mon sac à dos ?

Nous ne sommes pas toujours conscients de ce que nous portons dans notre sac à dos. Nous ne devrions transporter que des ressources, de l’utile pour notre route mais nous portons souvent les blessures du passé. En fait nous portons tout ce qui n’est pas résolu en nous ainsi que ce qui n’a pas été résolu par nos ancêtres. Nous portons les traces du passé dans nos habitudes, dans notre épigénétique et dans notre génétique. En effet, les chercheurs observent des modifications épigénétiques dans l’ADN des personnes qui ont été maltraitées durant leur enfance. Trop de peurs, de stress, de traumatismes peuvent avoir altéré nos capacités à la joie et cette altération se transmet sur 3 générations. Heureusement cela se répare.

Quand nous sommes guidés par nos peurs, plus que par nos désirs et notre joie, quand notre passé nous rattrape, nous entrave, il est temps de guérir notre histoire.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - guérir les blessures du passé

Car si l’environnement peut affecter négativement l’épigénétique, il peut aussi l’affecter positivement. Un attachement sain, des réponses appropriées aux besoins de l’enfant, l’écoute et l’accompagnement de ses émotions, non seulement protègent l’ADN, mais peuvent le réparer quand il est altéré.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - attachement sain

On peut donc restaurer sa capacité à vivre la joie et guérir son histoire grâce à la psychothérapie, l’expression émotionnelle (être à l’écoute de ses émotions), la méditation, l’exercice physique et une nutrition appropriée.

La joie au soleil comme dans l’orage

On peut vivre la joie, même dans les moments difficiles, grâce à la pensée positive : la pensée positive permet de savoir faire preuve de détachement face aux épreuves de la vie : observer, sans juger, regarder l’émotion sans s’identifier à elle. L’accepter, sans s’y attacher (attention à ne pas confondre détachement et indifférence, ce sont deux attitudes très différentes car l’indifférence est un processus de déni, c’est à dire une fuite de l’émotion).

Le détachement est un état de stabilité intérieure qui accueille aussi bien le positif que le négatif ; « l’équanimité est la sérénité devant la vie et ses aléas, et permet la joie quelles que soient les circonstances. »

On peut trouver du positif dans les évènements pénibles de la vie car les épreuves ont toujours quelque chose à nous apprendre. Accueillir la vie comme elle est, la vivre sans poser de jugement hâtif… ce qui se passe n’est ni bon ni mauvais, c’est ! Soyons optimistes, cela rend plus heureux et aide à vivre la joie.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - détachement

Les hormones de la joie

Dopamine, endorphines, ocytocine, testostérone, œstrogènes, adrénaline, mélatonine, sérotonine travaillent en synergie pour nous apporter la joie. Comment augmenter ces hormones ? Grâce à une bonne alimentation : alimentation naturelle, vivante, légumes, oléagineux, fruits frais, fruits secs, céréales complètes, algues, poisson, fruits de mer et huiles de qualité, … Grâce à un bon sommeil. Grâce à la pratique du sport, aux exercices physiques, au mouvement. On éprouve de la joie quand on bouge, quand on fait de l’exercice, rester assis altère la joie de vivre tandis que courir donne de la joie. Et enfin, grâce aux câlins, à la tendresse, aux mots doux, aux partages et aux contacts sociaux.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - hormones de la joie

La flore intestinale influence notre capacité à la joie

Les produits chimiques des plats préparés altèrent les intestins. Les sucres et le lactose nourrissent la flore pathogène. Le tabac, la pilule et la nourriture industrielle modifient et appauvrissent la flore (qui est ensuite transmise à l’enfant durant la grossesse). Le pain blanc et les pâtes sont de véritables neurotoxiques, tandis que le sucre raffiné (considéré à présent comme une substance très nocive) et l’aspartame, qui sont si néfastes pour notre santé (causant hyperréactivité émotionnelle, nervosité, agressivité, violence, fatigue, déprime, …) sont en vente libre.

Tout cela impacte sur notre humeur, notre cerveau et peut altérer nos capacités à vivre la joie. Troubles du déficit de l’attention, hyperactivité, toc, autisme seraient dus aux toxiques dans l’alimentation qui vont ensuite hacker notre cerveau. Aux Etats-Unis, des docteurs proposent des régimes alimentaires pour remédier à ces troubles.

Une flore intestinale saine est nécessaire à la joie de vivre. Comment veiller à la bonne santé de ses intestins ? Grâce à une alimentation naturellevivante, aux légumes, oléagineux, fruits frais, fruits secs, …

Il peut également être judicieux de prendre des prébiotiques pour rééquilibrer la flore et permettre aux probiotiques (les bonnes bactéries, les saprophytes) de reprendre la place, car les bonnes bactéries sont garantes du bon fonctionnement de notre organisme.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - flore intestinale

Eduquer à la joie

« Les enfants sont nos maîtres en la matière car ils sont naturellement joyeux. » 

La première façon de les éduquer à la joie est avant tout de ne pas les en priver, de ne pas les forcer à être sérieux et d’accueillir l’expression de leur joie.

Jouer avec ses enfants. Rire, s’aimer, courir, sauter, bouger, montrer que nous avons du plaisir à être avec eux. Considérer chaque instant comme unique. S’émerveiller avec eux. Organiser son agenda, pour prendre du temps pour les enfants. Eteindre son gsm, sa télé, ne pas laisser les tâches du quotidien envahir notre espace-temps. Profiter du moment présent en conscience, d’un sourire, de rires, partager la beauté de la vie, voir leurs qualités et prendre conscience de ce qu’ils apportent à nos vies.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - profiter du moment présent

Communiquer vrai et construire des souvenirs : « Qu’est-ce que tu as préféré dans ta journée ? ». Faire preuve d’empathieleur offrir un attachement sécureleur permettre d’explorer et remplir leur réservoir d’amour et de joie.

La joie est l’émotion de l’apprentissage. Hélas dans nos écoles traditionnelles, Les conditions d’apprentissage sont très pénibles : Rester assis durant des heures, les systèmes de notes et d’évaluations, les systèmes de récompenses, les attentes de la part des parents et des enseignants, la focalisation sur les erreurs, les jugements, les moqueries, les violences… Tout cela participe à démotiver, dévaluer et dominer l’enfant qui perd toute confiance en lui et toute joie d’apprendre.

Les enfants libres d’apprendre à leur rythme et libres de choisir ce qu’ils apprennent se concentrent des heures sur un sujet, ils apprennent avec passion s’impliquent davantage et connaissent le flow. Lorsque l’enseignant est un guide, qu’il n’y a pas de hiérarchie, pas de domination, qu’il laisse le temps à l’enfant en ne se focalisant pas sur l’objectif, mais plutôt sur l’importance du processus (le faire), qu’on les laisse faire tout seul, qu’on leur laisse leur autonomie et leur liberté, les enfants sont heureux de travailler.

Si on leur permet de bouger (rester assis altère la joie de vivre, même si notre culture prône le contraire), on leur permet d’apprendre mieux. Courir, sauter, danser c’est construire son cerveau, courir c’est apprendre, ça aide à mémoriser, réguler ses émotions. Cela donne de la joie.

Développement Personnel - Cultiver la joie de vivre - éducation à la joie

« L’éducation à la joie, c’est beaucoup de rires, de moments de partage, un maximum de liberté de mouvement, d’apprentissage, d’essai et de permission de faire des erreurs, de jeu, de liberté de choix, de décision, de responsabilité et d’accomplissement. »

Je vous souhaite beaucoup de joie avec vos enfants !

Tendrement,

Noëlle

Cet article a 2 commentaires

  1. Sophie

    Bonjour,
    Merci pour ce bel article. Il permet de se recentrer et de réfléchir à ce qui nous apporte réellement de la joie.
    J’ai beaucoup aimé le passage où tu précises qu’il faut sortir de sa zone de confort pour en faire l’expérience.
    Et aussi par rapport à l’éducation des enfants. Les éduquer au bonheur et non à la perfection devrait être la priorité de tous les parents 🙂
    Bonne journée
    Sophie

    1. Noëlle

      Bonjour Sophie, merci pour ton commentaire! 🙂 Ravie que mon article te plaise. Oui c’est vrai que c’est bien de pouvoir se recentrer sur l’essentiel car notre quotidien a tendance à nous en éloigner parfois.

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