Devenir maman, quelle aventure bouleversante, attendrissante, transcendante. C’est un saut dans l’inconnu, dans l’incertain, dans l’indéfinissable … Accueillir un enfant, en prendre soin, être capable de lui offrir une (énorme 😉) place dans sa vie, le choyer, le câliner, l’aimer … Faire voler toutes nos certitudes en éclat, (ré)apprendre l’humilité, apprendre à savoir se mettre en retrait quelques temps, pour mieux revenir à soi ensuite …
L’instinct maternel
Je me suis sentie mère dès la naissance de mon premier enfant, mais chaque grossesse, qu’elle ait été menée à son terme ou non, m’a transformée profondément.
En devenant maman j’ai ressenti cet amour inconditionnel palpiter en moi, cet amour qui, tel un raz de marée, emporte tout sur son passage. J’étais en osmose avec cet enfant qui était devenu mon « centre du monde ». Et cela me rendait heureuse.
Si moi, en tant qu’adulte, je ressentais ce besoin si intense d’être avec mon bébé… que devait ressentir mon enfant ? Aurais-je du mettre un terme ou limiter tout ce bonheur ? Aurais-je pu le confier à quelqu’un d’autre ? Il me suffisait de regarder mon bébé pour savoir, pour avoir la réponse du fond de mes entrailles.

Nous sommes des mammifères, un peu évolués, certes, mais si nous avons survécu à travers les milliers d’années, c’est parce que les femelles ont su prendre soin de leurs petits en les portant, les allaitant, les cajolant et en dormant avec eux. Nous avons beau porter des vêtements sophistiqués et rouler dans de belles voitures, ces milliers d’années d’évolution sont inscrits dans nos gènes. Les individus qui ont survécu, sont ceux dont les mères ont su prendre soin … les autres petits n’avaient aucune chance de survie.

La situation est différente aujourd’hui, les normes ont changé, bien souvent par choix ou parce que notre société nous l’impose, nous laissons à d’autres le soin d’élever nos petits, ou nous laissons d’autres mammifères les nourrir, avec quelles conséquences pour la santé physique et mentale de nos enfants ? Nos civilisations occidentales sont celles où l’on dénombre le plus de dépressions infantiles et de mal-être à l’âge adulte.
Pour ma part, j’ai préféré m’écouter et respecter cet appel du fond des âges… A la fin de mon congé parental, j’ai décidé de quitter mon travail pour rester auprès de mon bébé, cela fait cinq années déjà. Pas un jour je ne regrette ce choix. Je me suis sentie à ma place, c’est là que je sentais que devais être, aux côtés de mon enfant.
Maternage proximal et attachement sécure
Dans notre société capitaliste et patriarcale qui prône l’individualisme, le maternage proximal parait marginal, alors qu’il est si naturel et spontané en fait. Dans de nombreuses cultures, la maman reste auprès de son enfant, le cajole, l’allaite à la demande, le porte, calme ses pleurs (qui sont peu nombreux d’ailleurs). Dans la nature, on peut observer ce phénomène partout : la maman chat qui reste auprès de ses petits, après leur avoir donné la vie. La baleine qui effectue un long voyage pour aller accoucher dans les eaux chaudes et limpides en vivant sur ses réserves de nourriture durant 6 mois, tout en allaitant son petit…
Moi aussi je me suis plongée dans ces eaux… et avec quel délice ! Dans notre société on parle de sacrifice… Je ne suis pas de cet avis, je vois cela comme un cadeau, un don de soi.
J’offre mon temps, ma présence et mon amour à mon bébé, c’est ainsi que la nature a été faite : Le bébé humain est un petit mammifère qui nait prématurément. Il est vulnérable et dépend entièrement de sa maman. Son immaturité nécessite 9 mois supplémentaires de soins, essentiels à son bon développement. S’il est porté, cajolé, aimé, cet attachement sécure fera de lui un être humain confiant, aimant, indulgent, équilibré, compatissant et joyeux (théorie de l’attachement de John Bowlby).
Pourquoi priver notre enfant de tout cela ? Pourquoi s’en priver soi ? Une maman qui suit l’élan de son cœur ira directement consoler les pleurs de son petit. Pour leur bien-être à tous les deux. Répondre aux besoins de son enfant, c’est construire une relation de confiance, d’écoute, de respect, pas à pas. Et quel cadeau pour la vie ! Pour la maman comme pour son enfant.

Se faire confiance, s’écouter
Je me suis faite confiance dès le départ parce que je m’étais bien préparée durant ma grossesse (grâce à ces 3 livres) et que je savais quelle direction je voulais prendre. Ce n’était pas le chemin le plus fréquenté. Et ce n’était pas le plus facile, car une maman qui fait des choix différents (et pourtant si naturels et évidents) et les assume est souvent pointée du doigt. Mais c’étaient mes convictions. Je me suis écoutée et j’ai fait ce que je pensais être le mieux pour moi et mes enfants.
Pas un jour je ne regrette mes choix de maternage proximal et de « maman en conscience » quand je vois à quel point mes filles sont épanouies, à l’aise dans leurs émotions et bienveillantes. Nous communiquons avec facilité, mes filles s’expriment sans besoin de crier ni de pleurer. Elles savent que je suis là pour elles et que je les écoute. Elles mangent bien, dorment bien, tout se fait naturellement. Et lorsqu’il nous arrive de rencontrer un problème, nous sommes outillées pour y faire face, ensemble. Ou bien nous créons nos propres solutions ensemble, car nous nous connaissons bien, et nous nous faisons mutuellement confiance.
Un temps pour grandir : le développement personnel à travers la maternité
La maternité est une expérience génératrice de transformations, tant dans son corps, que dans sa vie, mais aussi et surtout dans son esprit.
Je ne me suis jamais sentie aussi vivante, aussi vibrante qu’auprès de mes enfants, elles m’ont tant appris sur moi, sur elles, sur la vie… Elles m’ont appris à me dépasser et m’ont permis de grandir en même temps qu’elles et d’évoluer. On ne se sent plus jamais la même quand on devient maman, on en ressort grandie, plus forte. Davantage encore si l’on a pu vivre une naissance idéale, en puissance.
J’ai pas mal voyagé et ces voyages m’ont beaucoup apporté, mais je peux dire que le plus beau voyage que j’ai entrepris, c’est celui de devenir maman car c’est celui ou j’ai appris à donner.

Mon enfant, mon miracle, ma joie
Devenir maman a été pour moi le plus beau cadeau que la vie m’ait fait. J’ai appris à ralentir, à prendre le temps. J’ai savouré chaque seconde de vie avec mes bébés… Les regards si intenses, les premiers sourires, les premiers pas, les premiers bisous, les premières caresses, les premiers câlins, les premiers babillages puis les premiers mots, … Les petits bobos soignés par un câlin et un bisou magique. Nos grasses matinées à se câliner et raconter des histoires, nos étreintes, nos rires, nos joies, nos jeux, nos danses, nos petites papotes, nos découvertes, nos excursions, nos petits et grands émerveillements. Tous ces instants restent dans mon cœur à jamais. Nous avons construit une relation si extraordinaire… Si unique…
J’éprouve une reconnaissance infinie envers mes filles, envers la vie, envers mon corps pour m’avoir permis de vivre cette aventure extraordinaire…

Apprendre à aimer inconditionnellement

Apprendre à donner sans attendre quelque chose en retour, prendre soin de cet enfant qui ne nous appartient pas et que nous avons la chance de pouvoir guider vers demain, sans vouloir qu’il nous ressemble, sans vouloir qu’il accomplisse toutes ces choses que nous n’avons pas pu faire, l’aimer juste pour ce qu’il est, voir sa beauté à lui, ses particularités et apprendre à s’aimer soi et guérir son enfant intérieur par la même occasion, c’est le plus beau cadeau que la vie puisse nous offrir.
Parfois, pour certaines mamans, cela nécessite un peu plus de temps, tout dépend du vécu de chacune et il est parfois nécessaire de guérir son histoire pour pouvoir enfin être capable de donner de l’amour et s’autoriser à en recevoir.
Trouver son équilibre
Savoir garder du temps pour soi, son couple, être une femme et pas seulement une mère. Femme, maman, amante, ce n’est pas facile d’assumer tous ces rôles dans une même journée. Parfois, et même souvent on n’y parvient pas car la fatigue prend le dessus.
Penser à garder du temps pour soi… Au début c’est très compliqué (voir impossible), mais petit à petit, bébé devient plus autonome, il a moins besoin de nous et l’on retrouve un peu de temps pour soi. Et si le papa est là pour nous relayer, quel cadeau !!
C’est à chaque mère à écouter son ressenti, pour trouver avec son enfant ainsi que son conjoint, son propre équilibre, ses propres limites, …
Vivre et transmettre le meilleur
Mes filles m’ont offert le plus beau des cadeaux : elles m’ont permis d’acquérir des connaissances précieuses qui m’ont permis de trouver mon chemin de vie, ma mission : aider les mamans et leurs bébés à vivre une naissance fabuleuse et leur permettre de créer ensemble une relation extraordinaire. C’est grâce à elles si ce blog existe aujourd’hui.

Nos enfants nous offrent cette chance unique de renaitre à nous-même, et de donner un sens à notre vie, à nous de la saisir, ou non…
Devenir maman n’est pas une tâche facile, mais je vous souhaite d’être une maman mère’veilleuse ! Puissiez-vous en profiter et en savourer, vous aussi, chaque seconde !
Tendrement,
Noëlle
Un petit cadeau pour vous: voici une jolie chanson à partager avec bébé...
Cliquez sur l'icône pour écouter "Entre ton cœur et moi" de Nicolas Berton
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